Interview de Karimouche
Elle passe d’une vie à l’autre entre deux riffs, silhouette féline des faubourgs hexagonaux, boule de feu des cafés-concerts, eT dépositaire des aubes de Kabylie. Peu importent les métamorphoses : c’est à sa voix que l’on reconnaît Carima Amarouche, alias Karimouche. Une voix chaude et frondeuse qui bouscule nos certitudes sur des beats hypnotiques. D’où vient-elle ? La portée universelle de sa musique rend la question vaine. Son troisième opus, Folies Berbères, en témoigne : si l’influence orientale y est résolument assumée, elle n’en bouscule pas moins les frontières établies. Karimouche y conjugue poésie, chronique sociale et sens de la dérision. Il faut la voir tenir une salle hilare pour mesurer l’étendue de son inspiration. L’évidence s’impose : Karimouche n’a qu’une patrie, la scène.